Des premiers travaux en 2016 sur le sujet du financement des communs au sein de La Coop des Communs ont montré que la compréhension réciproque entre communs et financeurs des besoins de financement des différentes formes de communs (matériels, immatériels) ne va pas de soi.

Nous n’avons pas identifié de  lieu où l’on réfléchit collectivement  sur ces questions entre communs et financeurs. Pour les porteurs de projets, il n’est pas facile d’avoir suffisamment de  recul par rapport aux  pratiques pour pouvoir les expliquer aux financiers. De leur côté, ceux-ci, même ceux de l’ESS, ne font pas toujours preuve de grande curiosité pour des mondes nouveaux.

Nous faisons le constat que tout bouge en même temps et que, pour avoir une chance de co-construire des solutions bancaires et financières adaptées aux communs, il faut que les acteurs soient en situation de comprendre à la fois :

– les besoins et les transitions à financer

– les évolutions des métiers de la banque

– les évolutions de la finance de marché

– les évolutions de la finance participative

– les évolutions des finances publiques

– les évolutions de la philanthropie

Nous sentons aussi une plus forte demande d’exercice d’une citoyenneté active et une envie plus forte de territorialité.  C’est une évolution que les banques ont du mal à comprendre et intégrer dans leur processus tant c’est une évolution transverse. Pourrions-nous retrouver le sens de « la banque en communs » ?

Le groupe s’est réuni deux fois et a décidé de se réunir toutes les 6 semaines à compter de la rentrée, en analysant des cas concrets (3 envisagés) à partir d’une grille de questionnement des pratiques des banques et des institutions financières non bancaires.

Il ne s’agit pas de définir une  banque des communs « en général », mais,  d’étudier, dans chaque cas, quels communs on finance et quels communs pourrait créer la banque avec les acteurs concernés.